l’histoire de
VIENS VOIR UN POT !
Imaginé par une poignée de passionnés, l’événement céramique d’Andenne naît en 1988 et s’appelle « Viens voir un pot » lors de ses deux premières éditions. La manifestation prend le nom de Biennale de la Céramique d’Andenne en 1992 et attire très rapidement un public de connaisseurs et d’artistes renommés. Dirigée depuis par le Centre culturel d’Andenne, elle se consacre désormais pleinement à apporter une visibilité à l’art de la céramique contemporaine. N’étant plus une biennale mais bien une triennale, l’événement change d’appellation et devient le festival Perspectives en 2025. Elle est une place de choix pour dire, découvrir, toucher, écouter et voir ce qui se fait dans le monde de la céramique, dans sa diversité de formes.
UN PEU D'HISTOIRE
La ville d’Andenne, située dans la vallée mosane en Belgique, s’est développée autour d’un monastère fondé vers 690 par Begge. Sa situation stratégique entre deux voies romaines et ses riches ressources naturelles, notamment l’argile, le plomb, et le bois, ont favorisé l’essor de la production de poteries dès le Moyen Âge. La Meuse a permis d’ouvrir le commerce vers l’Europe du Nord. Les fouilles archéologiques ont mis en lumière l’importance de la céramique andennaise, exposée aujourd’hui au Musée de la céramique.
Au fil des siècles, Andenne s’est également distinguée par la production de pipes en terre, de faïences et de porcelaines, ainsi que par des créations en grès et produits réfractaires au XXe siècle.
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Pourquoi avoir changé de nom ?
Créé dans les années 80, l’événement Ceramic Art Andenne a connu plusieurs évolutions. À l’origine, le Marché de la céramique et les expositions se tenaient tous les deux ans simultanément. En 2015, la biennale est devenue triennale, tandis que le Marché est passé à une fréquence annuelle, avec une offre de stages enrichie. Cette réorganisation a été réalisée sous le nom de « Ceramic Art Andenne », mais le public avait du mal à suivre ces changements.
Pour clarifier la situation, le Centre Culturel a décidé de conserver le nom « Ceramic Art Andenne » pour désigner le pôle de céramique contemporaine. Ce pôle qui organise donc un Marché annuel, un Festival triennal, ainsi que des stages, conférences et autres activités tout au long de l’année. Le tout est accompagné d’un nouveau site internet et d’une nouvelle identité graphique.
Nous avons choisi le nom « Perspectives » pour le Festival car il reflète la profondeur de l’événement, son évolution vers un projet ambitieux et l’ouverture à de nouvelles possibilités. Le Marché a également été rebaptisé « Li Dièle », en référence à la terre locale, « La Derle », qui a fait la renommée d’Andenne dès le Moyen Âge.
Quels sont les principales différences par rapport à l’édition précédente?
Ceramic Art Andenne se distingue cette année par son ouverture vers l’extérieur et trois grandes nouvelles collaborations.
La première collaboration est avec la nouvelle foire Ceramic Brussels, où nous présentons trois jeunes artistes ayant participé à leur « Ceramic Award ».
Ensuite, nous avons établi un partenariat avec le Delta à Namur, un grand centre culturel de la province situé à seulement 20 minutes d’Andenne. Ce centre accueille l’exposition remarquable de Vasi Hirdo, rédacteur en chef de Ceramic Now, qui a réussi à attirer des artistes de renommée internationale, notamment Mahala Hill d’Australie ou Emily Yong Beck des États-Unis.
Enfin, nous organisons une exposition itinérante des membres de l’AIC Benelux intitulée « Fusion of Visions ». Cette exposition débutera à Andenne avant de se rendre à Gmunden en Autriche, à Aveiro au Portugal et ensuite à Muel en Espagne et à Frechen en Allemagne. Cette initiative nous intègre également dans le vaste réseau de l’AIC.
Comment avez-vous réussi à créer une telle variété de propositions culturelles ?
Nous avons choisi de conserver ce qui fonctionne déjà bien. Ainsi, nous maintenons :
Une exposition/concours libre et une exposition thématique (où « Talisman » remplace « Vision »),
Un pays invité (l’Allemagne remplace la Corée, après l’Italie en 2018). Nous alternons entre un pays hors Europe et un pays européen. La prochaine édition accueillera donc un pays hors Europe,
L’artiste belge à l’honneur (Nathalie Doyen succède à Jean-Claude Legrand),
L’exposition « Sous-Terre » avec les Académies et écoles d’arts belges,
Le Marché qui a lieu tous les dimanche et lundi de Pentecôte
L’inauguration du nouveau « Phare » en 2021 a ouvert de nouvelles possibilités avec deux magnifiques espaces d’exposition. De plus, la cathédrale Saint-Begge, récemment restaurée et rouverte, sera un lieu splendide pour la prochaine édition.
Voyager et découvrir ce qui se fait ailleurs est extrêmement enrichissant. Visiter d’autres biennales, comme celle d’Aveiro ou l’incroyable Argila, apporte une multitude d’idées. Ces rencontres permettent de tisser des liens et de les prolonger. Merci à ceux qui investissent dans ces collaborations internationales, car bien que cela ait un coût, cela permet une ouverture d’esprit essentielle. Il ne faut pas rester centré sur soi-même !